Liste des livres de Jonathan Goforth
Jonathan Goforth (1859-1936) - Pionnier du réveil spirituel en Chine
Jonathan Goforth demeure l'une des figures les plus marquantes du mouvement missionnaire protestant au début du XXe siècle. Missionnaire canadien presbytérien en Chine pendant près de 47 ans, il fut l'artisan de réveils spirituels qui transformèrent des milliers de vies et établirent le révivalisme comme élément central des missions protestantes chinoises.
Des origines modestes à l'appel missionnaire
Né le 10 février 1859 dans une famille de fermiers pionniers de l'Ontario, Jonathan Goforth fut le septième de onze enfants. Sa mère, femme de foi simple mais profonde, lui enseigna les Écritures dès son plus jeune âge. C'est à dix-huit ans, sous la prédication du pasteur presbytérien Lachlan Cameron, que le jeune homme connut une conversion décisive qui orienta toute sa vie.
Étudiant au Knox College de l'Université de Toronto, Goforth entendit le missionnaire George Leslie Mackay exposer les besoins de Formose (Taiwan). Cette rencontre fut déterminante : dès cet instant, il devint "missionnaire à l'étranger" et se consacra à l'étude des missions. Parallèlement à ses études théologiques, il évangélisa les quartiers défavorisés de Toronto, visitant prisons, maisons closes et bidonvilles où même les policiers hésitaient à s'aventurer.
Quarante-sept années au service de la Chine
En février 1888, Jonathan Goforth et sa jeune épouse Rosalind Bell-Smith embarquèrent pour la Chine comme premiers missionnaires de l'Église presbytérienne canadienne. Ils s'installèrent dans la province du Henan, où ils développèrent une méthode d'évangélisation innovante dite de "maison ouverte" : jusqu'à deux mille personnes par jour visitaient leur demeure, découvraient la vie occidentale et entendaient l'Évangile.
Les années 1900 furent marquées par le drame de la révolte des Boxers. Jonathan Goforth faillit perdre la vie, gravement blessé par des coups de sabre lors du massacre qui visa l'extermination des étrangers. La famille survécut miraculeusement et retourna au Canada pour une année de convalescence, avant de repartir en Chine avec une vision renouvelée : l'évangélisation itinérante.
Le réveil de Mandchourie et la transformation d'un ministère
L'année 1907 marqua un tournant décisif. Goforth fut profondément bouleversé par les récits du réveil gallois de 1904 et par la lecture des "Conférences sur le réveil" de Charles Finney. Témoin direct du puissant réveil coréen en 1907, il comprit que son ministère devait changer radicalement. De retour en Chine en 1908, il s'engagea avec d'autres missionnaires dans une prière ardente pour un réveil authentique.
Ce fut le début du célèbre "réveil de Mandchourie". Entre 1908 et 1913, plus de treize mille personnes se convertirent au Christ sous son ministère. Goforth insistait sur trois piliers fondamentaux : la prière fervente, la confession publique des péchés, et la puissance du Saint-Esprit. Il devint convaincu que seule l'action du Saint-Esprit, et non les efforts humains, pouvait produire un réveil véritable. Son verset de référence était Zacharie 4:6 : "Ce n'est ni par la puissance ni par la force, mais c'est par mon Esprit, dit l'Éternel des armées."
Dès lors, Jonathan Goforth ne fut plus un missionnaire sédentaire mais un évangéliste itinérant infatigable. Il prêchait parfois huit heures par jour devant des foules pouvant atteindre vingt-cinq mille personnes. Son ministère se caractérisait par une prédication centrée sur le Christ crucifié, l'appel à la repentance, et l'attente de manifestations authentiques de l'Esprit Saint.
Un homme de la Parole et de la prière
Jonathan Goforth était reconnu pour sa connaissance remarquable des Écritures. Il lut le Nouveau Testament en chinois soixante fois, le comparant systématiquement aux versions anglaises. Ses collègues missionnaires et les chrétiens chinois le considéraient comme une "concordance vivante", capable de retrouver instantanément n'importe quel passage biblique. Il écrivit : "Ce serait une honte pour moi, missionnaire, de devoir consulter une concordance pour trouver un passage qu'un frère chinois me demanderait."
Son approche de l'évangélisation était remarquablement simple : présenter le besoin du pécheur et Christ comme Sauveur tout-puissant. Il refusait de s'appuyer sur l'éloquence humaine, privilégiant les paroles mêmes de la Bible. Hudson Taylor lui avait conseillé de "marcher à genoux", conseil que Goforth suivit fidèlement tout au long de son ministère.
Les dernières années et l'héritage spirituel
Dans les années 1920, Goforth fut critiqué par certains collègues modernistes pour sa prédication "fondamentaliste" sur la réalité de l'enfer et du jugement. Il persévéra néanmoins, restant fidèle à la prédication biblique jusqu'à la fin de son ministère. Les Goforth quittèrent définitivement la Chine en 1934. Jonathan était alors totalement aveugle, mais sa foi rayonnait d'une ferveur intacte.
Le 8 octobre 1936, après avoir prêché la veille au soir à Wyoming (Ontario), Jonathan Goforth rendit son dernier souffle au presbytère de son fils à Wallaceburg. Ses funérailles furent célébrées à Knox Church à Toronto, et il repose au cimetière Mount Pleasant dans la même ville. Son épouse Rosalind, écrivaine talentueuse, publia plusieurs ouvrages sur leur vie missionnaire, dont "Goforth of China", perpétuant ainsi l'héritage de cet homme remarquable.
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